Polyfusion Bout à Bout

Cette méthode de soudage est celle qui apporte la plus grande fiabilité et la couverture de diamètre et de pression la plus grande.

Conditions préalables générales
Des mesures globales de sécurité, doivent être respectées lors de toute application. En revanche, lorsque les températures sont au-delà de la plage (0°C/45°C), des mesures particulières de confort de travail et de qualité sont à prendre en compte avec rigueur. Seules les matières de même nature et de même épaisseur, peuvent être soudées entre-elles.

Outillage nécessaire au soudage Bout à Bout
Une machine à souder comprenant :
– Une partie fixe et une partie mobile.
– Deux vérins hydrauliques.
– Des colliers de serrage rapide.
– Un groupe hydraulique avec mise en pression rapide et précise.
– Un dispositif de fraisage (rabot).
– Un miroir chauffant.
– Une source d’énergie électrique.

Préparation de soudage
– Mise en place du tube ou des raccords (tés, coudes, réductions, collets) sur la machine et serrage de ceux-ci avec les colliers.
– Nettoyage de l’élément chauffant.
– Mise en température de celui-ci.

Mise en oeuvre de la soudure
– Installation du rabot et démarrage de celui-ci.
– Mise en pression du tube sur les couteaux du rabot afin de rendre parallèles les deux faces et de les nettoyer.
– Retrait du rabot et mise en place de l’élément chauffant en température.
– Mise en pression des tubes ou des raccords sur l’élément chauffant afin de créer un bourrelet sous l’effet de la force et de la température.
– Retrait de l’élément chauffant.
– Réexercer rapidement une pression des tubes afin de recréer les liaisons moléculaires du PEhD.
– Laisser refroidir en pression.

Après le soudage, le bourrelet doit exister sur la circonférence de l’assemblage et renseigne sur l’homogénéité de la soudure.
Un profil différent sur les pièces assemblées, témoigne soit d’un défaut de soudage, soit d’une incompatibilité de matière (nature ou épaisseur).
Suivant les PN et les diamètres, un abaque fournit les différents temps des cycles de mise en oeuvre.
Dès la fin de ces cycles, le PEhD peut être soumis à des contraintes mécaniques et à une mise en pression.

Électrosoudage

Cette méthode de soudage est réalisée d’après le système RAR (Raccord auto-régulé). Ce système permet à l’utilisateur, une entière confiance dans la gestion de l’électrosoudage.

Conditions préalables générales
Elles sont pratiquement identiques à celles du soudage bout à bout, à la différence qu’elles nécessitent un manchon électrosoudable.

Présentation du raccord RAR
C’est un manchon double femelle/femelle moulé en résine polyéthylène vierge. Il comporte un fil de cuivre résistant, chauffant noyé.
Les zones de soudage sont largement dimensionnées et systématiquement entourées de zones froides intérieures et extérieures. Une entrée conique facilite l’introduction du tuyau. Deux connexions électriques facilement accessibles sont situées à chaque extrémité du manchon ainsi que deux puits de capteurs de pression, l’ensemble recevant un cordon spécial RAR. Après le cycle de fusion, les puits, nécessaires à l’autorégulation, permettent le contrôle de la fusion.

Outillage nécessaire à l’électrosoudage
– Un coupe-tube
– Un gratteur mécanique (enlève les copeaux à l’extrémité du tube pour le rendre net)
– Un positionneur de tube
– Un redresseur de tube
– Une machine à souder + un cordon RAR

Préparation et mise en oeuvre de l’électrosoudage
– Evaluation de la longueur d’emboîtement du tube dans le manchon
– Grattage de cette surface avec le gratteur mécanique
– Nettoyage de cette surface avec un produit adapté
– Mise en route de la machine
– Mise en action des deux micro-interrupteurs situés sur les cordons de branchement
– Raccordement des deux câbles de la machine sur les bornes du manchon
– Mise en action de la machine (démarrage du cycle)

Sous l’effet de l’électricité et de la chaleur, le filament de cuivre placé à l’intérieur du manchon va fusionner le PEhD qui va souder le manchon au tube et remonter dans les puits calibrés du même manchon ; le palpeur va alors arrêter automatiquement le cycle de chauffe. Le polyéthylène présent dans les puits est la preuve d’une bonne réalisation de soudure.

Après le refroidissement, le tube peut être soumis à des contraintes mécaniques et à une mise en pression.